L’interruption médicale de grossesse est un accouchement provoqué et prématuré. Cet événement intervient lorsque le fœtus est atteint d’une maladie incurable ou que la grossesse met en jeu la vie de la mère.
Dernière mise à jour : juin 2007
Définition
Il arrive qu’au cours des examens prénataux, les médecins détectent un problème chez le fœtus. Si la maladie se révèle incurable (ex : anomalie chromosomique, malformation…), au moment du diagnostic, l’équipe médicale peut proposer aux parents une interruption médicale de grossesse.
Cette solution peut aussi être proposée lorsque la grossesse met gravement en péril la santé physique ou psychiatrique de la mère (cancer, maladie cardiaque, grave névrose…). L’IMG ne peut donc intervenir que dans les situations considérées sans espoir. Par ailleurs, cette décision ne peut être prise que si deux médecins ont donné leur accord.
Déroulement
Si la grossesse en est à moins de 22 semaines d’aménorrhée, on prescrit des anti-progestérones, puis 48 heures après, de la prostaglandine qui va déclencher les contractions et ainsi permettre l’expulsion.
Au-delà de 22 semaines, le fœtus est considéré comme un enfant. Les parents doivent donc lui attribuer un prénom, il figure sur le livret de famille et a le droit à une inhumation. Par ailleurs, passé ce terme, la mère bénéficie d’un congé maternité.
Avant l’accouchement proprement dit, les médecins injectent, via le cordon ombilical, des produits afin que l’enfant ne souffre pas. Puis, le travail est déclenché par la prise de prostaglandine.
L’accouchement à lieu par voie basse, sous péridurale.
Au-delà de l’accouchement
L’IMG pose de nombreuses questions.
D’une part, elle peut aller à l’encontre des convictions éthiques et religieuses des parents. D’autre part, il peut être difficile pour eux d’admettre qu’il n’y a aucun espoir que la situation s’arrange. Enfin, le degré de ce qui est tolérable ou non peut varier d’un couple à l’autre.
Les parents sont particulièrement entourés par l’équipe médicale durant cette pénible épreuve. Leur avis leur est demandé pour tout. Ainsi, ils peuvent choisir de voir ou non leur enfant, de voir ou non sa photo…
Dans le cas où le décès, in utero, n’a pas de raison apparente, une autopsie de l’enfant peut également leur être proposée afin de comprendre ce qui s’est passé. Mais ils ne sont pas obligés d’accepter et leur choix sera respecté