On parle de fausses couches à répétition à partir de trois mais les médecins s'interrogent plus tôt, à partir de deux, lorsqu'elles sont tardives et au-delà de 38 ans.
Le médecin procède à une véritable enquête pour connaître clairement les raisons. Parmi les examens pratiqués: un dépistage du diabète en cas d'antécédents dans la famille, l'établissement du caryotype parental (étude des chromosomes) pour vérifier qu'il n'y a pas d'anomalies génétiques, l'hystérographie ou l'hystéroscopie afin de dépister un éventuel fibrome, une malformation ou une synéchie (accolement des parois de l'utérus), tous les trois opérables.
Un bilan infectieux et immunologique est pratiqué. Il recherche une infection chronique du col de l'utérus, la présence dans le sang de facteurs cytotoxiques dont le mécanisme d'action est comparable à celui d'une réaction de rejet d'une greffe, des anomalies de la coagulation qui favorisent la formation de caillots dans la circulation placentaire.
On ne retrouve pas toujours l'origine des fausses couches à répétition. Pour diminuer les risques, les médecins préconisent un traitement à base de corticoïdes pour les femmes présentant des maladies auto-immunes ou un traitement à base d'aspirine et parfois d'anticoagulants avant même le début de la grossesse suivante.